Séminaires pour des professionnel.le.s de santé

Le contrat tacite qui lie le/la soignant.e au malade est que le/la premier.e fera tout pour guérir le/la second.e quand c’est possible. Cet accord inconscient est mis à mal dans les maladies chroniques :  il n’y a pas de retour à la santé antérieure possible. Confronté à son impuissance face à la douleur et à la souffrance du/de la patient.e, le personnel soignant est tenté de mettre à distance cette souffrance, de rendre responsable le/la patient.e de son état de santé, jusqu’à lui expliquer que « c’est dans sa tête ». Le déni de l’état de santé et de la douleur de  le/la patient.e est d’une violence extrême.

Cap Santé a donc décidé d’intervenir auprès des professionnels de santé, en proposant un séminaire de 3 jours autour des douleurs chroniques et leur prise en charge.

Les objectifs de ces journées sont de mettre en réflexion / prendre conscience de ce qui se joue /  chercher les meilleurs outils et « manières de faire » par rapport à :

  • des « trous d’empathie ». Ce sont des situations où la relation avec le/la patient.e a été difficile, où  il a manqué de bienveillance, d’attention ou d’intérêt.

  • l’institution médicale comme lieu de définition de la maladie et des normes. Se questionner sur qui est légitime à « être malade », la définition du « bon » patient et requestionner le rôle social du soignant/médecin : soin, guérison, contrôle, définition des normes…  C’est s’interroger sur le déplacement du rôle des soignants vers de l’accompagnement, la place des patients-experts.

  • la douleur dans les maladies chroniques. Expliquer les mécanismes de la douleur chronique, bien comprendre l’atteinte physique toujours présente et le rôle du cerveau et de la plasticité cérébrale. C’est aussi réfléchir à la différence d’enjeux entre la douleur physique et la souffrance qui l’accompagne, et s’interroger sur comment bien accueillir une douleur, qu’est ce qui est mis en place pour valider cette douleur ou encore quelle prise en charge hors médicaments est possible.

  • l’omniprésence du validisme dans le soin. Le validisme se caractérise par la conviction de la part des personnes valides que leur absence de handicap et/ou leur bonne santé leur confère une position plus enviable et même supérieure à celle des personnes handicapées.