L’explosion quantitative de ce qu’on appelle « maladies chroniques » change les paradigmes du soin par le renoncement de la perspective de guérison. Cap Santé se questionne et monte des projets autour de la douleur et de la maladie chronique.
Avec la maladie chronique, ce n’est plus la disparition de la maladie qui est recherchée mais revenir à « une vie aussi normale que possible ». Dans ce domaine, plus que tout autre, la première personne experte sur ce qui arrive c’est le ou la patient.e. Il et elle connaissent mieux que quiconque le vécu, les difficultés sociales, les « à cotés » des douleurs et des incapacités physiques. Par l’observation du corps, de ses réactions, les patient.e.s accumulent un savoir expérientiel (issu de la connaissance in vivo). De plus, il est supposé en général que les personnes ayant le même diagnostic auront les mêmes besoins, ce qui n’est pas le cas dans des problèmes de santé complexes.
Par ailleurs, la souffrance physique (et psychique) est souvent très rapidement passée sous silence par les praticien.e.s et/ou les proches. Il existe peu d’espace afin d’exprimer et réfléchir la douleur qui est souvent omniprésente dans les maladies chroniques. Dans la souffrance, on est en proie à l’adversité la plus totale, on éprouve les limites de nos capacités de résistance et de nos forces.
« Le rôle du soin est de restituer notre place, en nous-même, et au milieu des autres, d’exécuter le mouvement inverse de celui de la souffrance »
(Claire Marin « Violences de la maladie, violence de la vie)
C’est pourquoi l’un des objectif de Cap Santé est de redonner le pouvoir aux personnes sur leur santé et leur vie et qu’ils et elles puissent faire leurs propres choix en connaissance de cause. Il est donc indispensable en tant que praticien et praticienne d’avoir une écoute ouverte et approfondie. Ceci requiert un temps incompressible qui va permettre de partager avec le ou la patient-e son histoire et sa réalité présente, d’identifier ses problématiques complexes, et ses attentes auprès des soignant-e-s. Un temps où le ou la praticien-ne explique l’anatomie et les mécanismes physiologiques en jeu, partage son savoir, afin de rendre la personne plus autonome et renforcer l’Empowerment.
C’est ce que nous avons mis en place avec la consultation en 3 temps dans les séances en OstéoPoyet ou en Reprogrammation Posturale.
Cap Santé a décidé d’œuvrer plus particulièrement pour une meilleure prise en charge des personnes atteintes de douleurs gynécologiques et de militer contre les stéréotypes de genre en ce qui concerne la prise en charge de la santé des femmes, des lesbiennes, des transgenres et des intersexuel.le.s.
Pour finir Cap santé a entrepris un travail de vulgarisation et de diffusion de savoirs scientifiques, ainsi que d’écrits politiques et philosophiques sur la douleur et la maladie chronique (leurs fonctionnements et leurs retentissements).
Ceci s’est fait à travers :
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la participation à des émissions de radios, et la diffusion et l’écriture de textes afin de susciter de la réflexion et de la résonance,
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l’organisation de séminaires pour des professionel.le.s de santé, sur « les maladies chroniques et leur prise en charge ».
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CAP SANTE : santé, bien-être et autonomie 